La même chose qu’un personnage réel, pardi… mais en plus fort.
En réfléchissant à cette question, je me suis souvenu de mes cours de communication à Bordeaux III. Plus précisément, je me suis rappelé la Pyramide de Maslow. La Pyramide des *besoins* de Maslow. Non, il ne s’agit pas d’un type qui chie toujours au même endroit pour fabriquer des monuments pharaoniques. C’est plutôt une hiérarchisation des différents éléments qui motivent nos actions.
Abraham Maslow a défini une hiérarchie des besoins à cinq niveaux successifs. Lorsqu’un niveau est atteint, on passe au suivant. Dans l’ordre, du plus important (prioritaire) au moins important (facultatif) : la survie, la sécurité, le bien-être sentimental, la reconnaissance de soi, l’accomplissement personnel.
Quand on imagine un personnage, on définit son apparence physique, sa personnalité… et on doit aussi définir autant que possible les raisons qui vont le faire agir de telle ou telle manière, histoire de créer un être imaginaire mais cohérent. Pas une chimère assemblée de bric et de de broc à partir d’éléments piochés au hasard.
Situer quelqu’un sur la Pyramide de Maslow permet de mieux anticiper sa réaction dans certaines situations. Même si la validité du modèle a été sérieusement mise en doute par la communauté scientifique, la pyramide reste un guide intéressant et salvateur pour qui cherche à donner un peu de sens à l’agitation des personnages secondaires qui bourdonnent autour du protagoniste.
En tout cas, dans l’immédiat, j’ai bien l’intention de demander à mes personnages d’escalader cette pyramide et d’aller aussi haut qu’ils le peuvent, histoire de bien comprendre où ils en sont, dans la vie. Sachant bien sûr que s’ils sont poursuivis par des tueurs à gages en 4×4 qui tiennent des loup-garous en laisse, ils risquent d’être plus proches de la base que du sommet. Car la pyramide est dynamique. C’est à chaque instant qu’il faut se demander où on en est.