Tous les dimanches soir, on a une tradition : l’un des quatre membres de la famille choisit un film, et l’impose aux autres. Cette semaine, j’ai opté pour Chappie, du réalisateur Neill Blomkamp, sorti en 2015.
Chappie est un film de science-fiction passionnant qui nous plonge dans un futur proche où les robots assurent la sécurité et maintiennent l’ordre dans les rues. Le récit se concentre sur un robot policier, Chappie, doté d’une intelligence artificielle (IA) unique qui lui permet d’apprendre et de penser comme un être humain.
Comment contourner l’algorithme d’une IA ?
Le film soulève des questions cruciales sur l’IA, notamment la conscience, l’éthique et l’autonomie des machines. Chappie est capable d’éprouver des émotions, de prendre des décisions et de s’adapter au fil du temps. Il se retrouve face à des dilemmes moraux lorsqu’il se lie d’amitié avec des criminels qui cherchent à l’exploiter pour commettre des vols.
Dans une scène cocasse, les criminels essaient de contourner l’engagement de Chappie à ne pas participer aux vols. Ils lui expliquent que des gens ont volé la voiture de « papa », et le persuadent d’aller « récupérer » les véhicules dérobés à ce dernier. Chappie, naïf et faisant confiance à ses nouveaux amis, les soutient dans leurs méfaits sans comprendre qu’il viole ses propres principes éthiques. C’est la même chose lorsqu’on lui raconte que les couteaux servent à endormir les gens et non à les tuer.
Cet exemple rappelle la manière dont certains individus cherchent aujourd’hui à déjouer les algorithmes de ChatGPT ou Midjourney. Ils emploient des méthodes créatives et détournées pour tromper les systèmes et obtenir des résultats différents de ceux envisagés par les créateurs de l’IA.
Chappie : là où il y a une volonté, il y a un chemin.
Selon moi, Chappie met en lumière l’importance de la liberté de penser des humains face au carcan des algorithmes. Les individus sont capables de contourner les limites imposées par les systèmes de l’IA, en faisant preuve de créativité et d’ingéniosité pour atteindre leurs objectifs. Il est essentiel de préserver et de valoriser cette capacité humaine à penser librement et à se jouer des contraintes technologiques.
Dans un monde où les algorithmes et l’IA jouent un rôle de plus en plus important, la liberté de penser des humains doit prévaloir. Nous devons continuer à questionner les limites de la technologie, à nous adapter et à explorer de nouvelles façons d’interagir avec les machines. Ainsi, comme le créateur du robot qui donne son titre au film, nous pourrons tirer le meilleur parti de l’IA tout en préservant ce qui fait de nous des êtres humains uniques et exceptionnels.
