Comme je vous le disais hier à propos du livre « La réalisation du storyboard » par Jean-Marc Lainé et Sylvain Delzant, une importance toute particulière doit être accordée à la conception du storyboard *avant* la réalisation d’une planche de BD. Le storyboard est à la frontière de la sphère scénaristique et de la sphère graphique.
Le storyboard est un investissement en temps. Il permet au scénariste et au dessinateur de gagner en efficacité et en pertinence graphique. C’est une étape clé car elle permet également la validation de l’agencement des pages par les autres intervenants, du plus haut niveau (éditeur, rédacteur en chef) jusqu’à la fin de la chaîne graphique (lettreur).
En effet, le storyboard est le meilleur moment pour décider une bonne fois pour toutes le positionnement des bulles, voire leur contenu définitif : les dialogues. Ainsi, on peut dire que le storyboard est à la frontière entre le script et le dessin.
Réaliser un storyboard avant de vous lancer tête baissée dans la création des planches vous permet même de détecter d’éventuelles erreurs de scénario : oublis de personnages ou présence ubiquitaire du même protagoniste en deux lieux différents…
Le positionnement des bulles à cette étape est aussi un excellent moyen de juger la quantité d’information à faire passer par ce biais : une planche où les bulles sont trop nombreuses nuira à la qualité globale de votre BD en la déséquilibrant.
Le storyboard permet donc de voir s’il y a trop de dialogues mais aussi s’il y a trop d’action (trop de cases). Il permet de juger du bon fonctionnement des ellipses lors du passage d’une case à la suivante.
Pour en savoir plus sur le storyboard dans la bande dessinée :
Demain : suite et fin de cet article dédié au storyboard de BD !