Cheval de Troie du wokisme, l’intelligence artificielle, particulièrement incarnée par les grands modèles de langage comme ChatGPT ou Bard, n’est plus simplement une prouesse technique. Elle devient un miroir, parfois déformant, de nos sociétés. Une étude menée par l’Université Cornell met en lumière le syndrome de persuasion latente : une capacité des LLM à influencer discrètement notre opinion, sans que nous en soyons conscients.
Cette influence ne se limite pas à la neutralité. Avec le développement majeur de ces LLM (Large Language Models) aux États-Unis, en particulier en Californie, s’instille le risque de biais politiquement corrects typiquement américains. Nous nous retrouvons bel et bien face à une IA qui devient, volontairement ou non, un cheval de Troie pour le dogme woke.
En laboratoire, des participants ont été influencés dans leurs écrits sur les réseaux sociaux par les biais intégrés à une IA générative. Et si aujourd’hui, au-delà de cette expérience, ces mêmes biais nous poussaient subtilement à adopter une vision calibrée par ces systèmes ?
L’ère du numérique nous a déjà placés devant les défis des bulles de filtre des réseaux sociaux. Alors que se dessine l’horizon des bulles de filtre sociétales induites par l’IA, une vigilance accrue s’impose. Le choix d’un chatbot va bientôt se fonder sur des valeurs algorithmiques plutôt que sur sa performance.
Certaines entités comme OpenAI reconnaissent ces enjeux, et appellent officiellement à plus de transparence et de modération humaine. Néanmoins, voulons-nous d’une société modelée par une machine, imprégnée des nuances culturelles en provenance directe d’une autre région du monde ?
La mondialisation, déjà omniprésente dans nos modes de vie, trouve un nouvel allié dans l’IA. Celle-ci, en puisant ses références d’un océan d’informations globalisées, diluera nos spécificités culturelles. Face à cet envahisseur silencieux, l’urgence est à la défense de nos singularités. Refusons d’être les simples pions du dogme woke. Reprenons la main sur notre destin digital.