Existence 2.0 : de quoi ça parle ? En gros, un scientifique qui bosse sur un projet gouvernemental top-secret de transfert de conscience (d’un cerveau à un autre) se fait assassiner. Sauf que bien sûr, il est tellement fort qu’il a le temps de changer de corps au moment de sa mort. Il se retrouve dans le corps d’athlète de son assassin et en profite pour se payer du bon temps. Tout baigne pour lui, sauf que, dans son ancienne vie, il avait une famille. Et il a beau être mort, il ne peut pas rester insensible face à l’enlèvement de sa fille !
Publiée en « trade paperback » sous le titre « Existence 2.0 / 3.0 », cette histoire est le début d’une compile de deux mini-séries parues chez Image Comics, écrites par le scénariste montant Nick Spencer (auteur remarqué de la série Morning Glories, récemment traduite en français chez Atlantic).
La première, « Existence 2.0 » bénéficie d’une très bonne intrigue, bien ficelée, qui tient sur trois épisodes. La fin est émouvante et aurait pu (dû ?) se suffire à elle-même. L’histoire est racontée à coup de flashes-back, comme dans le film Memento de Chris Nolan. Malgré une complexification pas toujours souhaitable, on comprend quand même bien ce qui se passe. Il y a de bonnes scènes d’action, de bons dialogues avec des répliques efficaces, plusieurs moments forts, des éclats de rire, de l’émotion. Bref, tous les ingrédients pour faire une bonne BD sont réunis.
La deuxième mini-série qui complète ce recueil américain est « Existence 3.0 ». Si elle est très intéressante, je l’ai trouvée plutôt confuse. Le scénario pose beaucoup de questions qui restent sans réponse et pour être honnête, je ne suis pas sûr d’avoir tout pigé moi-même.
Globalement, sur les deux séries, les dessins ne sont pas très beaux et ne sont pas dépourvus de d’erreurs, à tel point que dans le 3.0, je me demande si le dessinateur a bien compris le scénariste… à moins que ce ne soit le coloriste qui ait interverti des personnages ? Ou c’est juste moi qui n’ai rien compris, ce qui reste une possibilité.
Au final, ça reste un moment de divertissement agréable, source d’interrogation sur le sens de la vie (carrément). Je vote pour !