Une lectrice (oui, c’est toujours plus glamour qu’un lecteur) m’interroge à propos d’un projet BD contenant d’éventuelles scènes dénudées.
Je cite :
[Pour cette BD] mon illustration visera obligatoirement une population « à partir d’un certain âge » (jeunes adultes) sans être hot ni violent mais il y a quelques scènes de nus et récits […] un peu coquins ! Pensez-vous que beaucoup d’éditeurs me fermeront la porte à cause de cela ?
Sans voir les planches, c’est difficile de donner un avis. Je crois que tout est question de dosage, là. C’est un peu la même frontière invisible et mouvante qu’on retrouve dans ce qui est toléré (ou pas) à la télévision aux heures de grande écoute (oui, inutile de regarder la télé, contentez-vous de l’écouter, vous pourrez ainsi pratiquer d’autres activités en même temps, comme le jardinage, la pêche aux moules ou le fist fucking).
Il y a des scènes plus ou moins chaudes dans de gros succès d’édition comme XIII ou Largo Winch. Je pense que le plus important, c’est de savoir quelle place on accorde à la scène « érotique ». Une chose est sûre, tous les éditeurs n’ont pas une collection capable de recevoir des planches avec des types et des nanas à moitié à poil. Mais la plupart des gros en sont équipés. Il suffit de cibler ses dossiers, c’est comme pour tout.