Depuis la première apparition de Superman en 1938, les super-héros sont à la pointe de notre réalité fantasmée. Longtemps relégués au niveau de littérature populaire cacaboudin (à tort), les types en collant qui portent leur slip par dessus le pantalon accèdent enfin au plus haut niveau de la reconnaissance artistique, grâce à leur omniprésence cinématographique et leur capacité à faire couler le robinet à dollars. En effet, le Metropolitan Museum de New York leur consacre toute une expo jusqu’à en septembre prochain. Le thème : les super-héros et la mode.
Les créateurs de l’expo ont répertorié huit catégories dans lesquelles ils ont rangé nos super-héros favoris :
- le corps graphique : Superman et Spider-Man dont le costume symbolise les pouvoirs ;
- le corps patriotique : Wonder Woman et Captain America portent les couleurs de la bannière étoilée ;
- le corps viril : Hulk et la Chose, musclés et torses nus ;
- le corps paradoxal : Catwoman, tiraillée entre gentille et méchante, entre féminisme et chosification fétichiste ;
- le corps en armure : avec Iron Man, le super-héros apprend à mettre autre chose que des collants pour combattre le crime et le Batman de Frank Miller l’imite dans The Dark Knight Returns ;
- le corps aérodynamique : les créateurs de maillot de bain de chez Arena ou Speedo ont tou piqué à la tenue moulante de Flash, l’éclair écarlate ;
- le corps mutant : l’imagerie des X-Men fait des émules dans la haute couture ;
- le corps postmoderne : les super-héros sombres et avec lesquels il faut pas déconner, comme le Punisseur ou le Motard Fantôme.
Une expo passionnante à visiter en ligne. Mais si vous passez au pays des super-héros, faites-y un saut ! Sinon, cliquez sur toutes les images que vous voyez, il y a de quoi faire un beau voyage. La preuve, dans la rubrique dédiée au héros patriotiques, la mode aussi tape dans les étoiles :
Patriotic Body: Captions | Superheroes: Fashion and Fantasy | Special Exhibitions | The Metropolitan Museum of Art via kwout
Un regret tout de même : la mention obligatoire de copyright sur le mot anglais « Super Heroes », propriété conjointe de Marvel et DC. Ceci explique sans doute l’absence de personnages issus des maisons « indépendantes » comme Image Comics ou Dark Horse, par exemple.