Comme je vous le disais récemment, lire les nouvelles dans les journaux (ou sur le web) permet de piocher des idées d’histoires ou de dialogues. Et parfois, on tombe sur des trucs tellement horribles qu’on ne peut les considérer qu’avec du recul. Je veux dire : si on se met à prendre ça au premier degré, on devient dingue.
Parfois, la réalité dépasse la fiction… Tiré du journal Le Monde d’aujourd’hui : L’avocat de Charles Taylor, Courtenay Griffiths, interroge : « Les avez-vous cuisinés ? » Le témoin, présenté par l’accusation, répond : « Oui, j’ai participé. » Nouvelle question : « Et comment prépare-t-on un être humain ? » « Nous coupons la gorge, ensuite, nous jetons la tête et les intestins. Après, nous mettons la chair dans une casserole et nous faisons cuire. Charles Taylor le sait (…). Il nous a dit que nous pouvions les manger. Mais je ne pouvais pas les manger cru, nous avons fait un barbecue, avec du sel et du poivre. »
Charles Taylor, ancien chef de guerre et président du Liberia, est accusé d’avoir encouragé ses hommes à pratiquer le cannibalisme pendant la guerre. Un ex-commandant de son escadron de la mort, Joseph Marzah, surnommé « Zigzag », a témoigné devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (SCSL) que Taylor leur avait dit qu’ils pouvaient « manger les Blancs des Nations unies » et les traiter « comme des porcs ». Marzah a décrit avec détails les méthodes barbares utilisées pour tuer et cuisiner des êtres humains. Il a également mentionné avoir tué une centaine de personnes durant la guerre qui a débuté au Liberia en 1989 et s’est étendue à la Sierra Leone. Selon Marzah, Taylor avait l’ambition d’envahir plusieurs pays africains. Marzah, père de 24 enfants, a également décrit la terreur infligée aux civils, y compris des méthodes brutales pour tuer des bébés. Il a justifié ses actions en disant qu’il servait Taylor. Le témoin a également évoqué le trafic d’armes et de diamants orchestré par Taylor. Bien que Marzah ait demandé une protection, le tribunal a refusé de tenir l’audition à huis clos.
Bon, je sais qu’on parle de vrais gens mais avouez quand même que des dialogues pareils dans une BD, ça vous ferait marrer, hein ? Du cannibalisme, quand même. Si ce type est pas un vrai super-vilain…
