Sur son blog What It’s Like que je lis religieusement à chaque mise à jour, Lisa Klink pose la question : être geek ou ne pas l’être, quand on travaille à Hollywood ? En fait, même sans travailler à Hollywood, un scénariste de BD peut probablement s’interroger de la même façon. On aborde également la question sur Superpouvoir.com dans le sujet « Suck my Geek » (titré d’après l’excellent documentaire du même nom diffusé récemment sur Canal+).
Il fut un temps où le terme « geek » était utilisé pour décrire quelqu’un d’obsédé par les jeux vidéo ou les BD, souvent associé à l’image d’un solitaire un peu paumé. Mais à mesure que la culture populaire a évolué, le statut du geek a aussi changé.
Hollywood, capitale mondiale du divertissement, a toujours été à l’avant-garde des tendances culturelles. Avec la montée en puissance de franchises comme Star Wars, Marvel ou Harry Potter, il est clair que le contenu orienté geek génère des milliards de dollars. Les créateurs qui comprennent et embrassent la culture geek ont un avantage décisif. Ils parlent la langue du public, connaissent les références et, surtout, ils partagent la même passion.
Prenons l’exemple de Kevin Feige, président de Marvel Studios. Son amour pour les comics a joué un rôle crucial dans le façonnage de l’univers cinématographique Marvel. Sa capacité à combiner une connaissance approfondie des matériaux source avec une vision cinématographique a donné naissance à une des franchises les plus rentables de tous les temps.
Et pour les scénaristes de BD, cette interrogation est tout aussi pertinente. Les comics, autrefois considérés comme des divertissements pour enfants, ont gagné en respectabilité. Mais le stigmate persiste parfois. Une chose est sûre : les geeks ont prouvé qu’ils étaient là pour rester, et leur influence sur la culture populaire n’est pas près de s’estomper (mais ce serait bien de laisser de la place pour les autres, hein ?).